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Les arrachages de pommes de terre ne sont pas terminés qu’il faut déjà gérer le stockage en anticipant l’application des antigerminatifs. “Les températures de cet été ont joué sur la précocité des tubercules, explique Benoît Houilliez, responsable du service pommes de terre à la Chambre d’agriculture du Nord-Pas de Calais. Les agriculteurs doivent donc appliquer les anti-germinatifs plus tôt que d’habitude.”
Bien souvent, ils peuvent attendre fin novembre ; ce ne sera pas le cas cette année. D’autant plus que les températures douces lèvent la dormance. Ce qui rend le stockage difficile lorsque les hangars ne sont pas encore complètement pleins.
Cette année, le stockage des pommes de terre n’est pas facilité non plus par l’interdiction du CIPC. Surtout que son homologue, le produit “Dormir” est en rupture de stock.
“Le fabricant avait annoncé avoir l’équivalent des 70 % des volumes de CIPC, précise Benoît Houilliez. Comme la période d’utilisation sera plus longue, les agriculteurs qui n’ont pas pris leurs dispositions risquent de se retrouver sans ce produit phyto.“
Ils devront alors se rabattre sur les l’éthylènes, ou des produits curatifs comme les huiles essentielles de menthe ou d’orange. Cette dernière n’est pas encore homologuée mais la profession espère l’obtenir avant la fin de la saison. Avant toute chose, Benoît Houilliez, le rappelle : “Avant d’appliquer un anti-germinatif, il faut que les pommes de terres soient sèches et refroidies.“
Pour rappel, à ce jour, 80 % des surfaces de pommes de terre du Nord et du Pas-de-Calais ont été arrachées.
Lucie Debuire