Avez-vous beaucoup de dossiers d’installation-transmission en élevage laitier et quelles sont leurs particularités ?
Dans la région, parmi les dossiers d’installations aidées, nombreux sont ceux qui concernent des projets en élevage laitier. On le voit notamment dans la vallée de l’Aa pour le Pas-de-Calais ou dans l’Avesnois pour le Nord. C’est un des types d’exploitations qui se transmet le mieux, sous réserve qu’il y ait eu une modernisation progressive et de l’investissement.
La mise de départ pour le ou la future installé(e) est plus accessible qu’une reprise avec un foncier important. Cela n’exclut pas une restructuration forte du secteur laitier. Les petits ateliers disparaissent au profit de structures plus importantes, même si on reste sur des schémas de types familiaux.
Comment les cédants doivent-ils anticiper la reprise de leur exploitation ?
Ce n’est pas simple à préparer. Une chose est sûre, l’exploitant qui souhaite voir perdurer son atelier lait doit continuer à le faire vivre et à investir, que ce soit sur la génétique du troupeau, les mises aux normes, les capacités de traite… Sinon l’exploitation devient difficile à transmettre.
Quelles sont les conditions pour qu’une exploitation soit attractive pour un jeune ?
La modernisation en fait partie : si trop d’investissements sont à prévoir au moment de son installation, cela peut refroidir le candidat. D’autres aspects entrent en ligne de compte. Il faut notamment réfléchir à des solutions pour réduire le côté astreignant du travail d’éleveur laitier.
C’est pour cette raison que l’on voit se développer le modèle collectif avec plusieurs associés ou que les investissements en traite se font en majorité sur des robots dans la région.
On constate que les jeunes n’ont plus envie d’être seuls sur leur exploitation et qu’ils cherchent un équilibre entre leur vie familiale et leur travail.
Du côté du repreneur, y a-t-il un profil idéal ? En tant qu’organisme bancaire, quels sont les critères que vous prenez en compte ?
Une exploitation laitière exige à la fois des compétences techniques et économiques. Il est donc préférable que les candidats à l’installation soient correctement formés, avec au minimum un BTS en poche. Dans le cadre d’une installation sur une exploitation familiale, il est aussi important d’aller voir d’autres structures et d’autres organisations pour prendre du recul. Nous prenons donc en compte le niveau de formation.
Nous observons également le degré d’implication du repreneur, sa maîtrise des chiffres de l’exploitation, son prévisionnel… Celui qui a intégré le parcours à l’installation est souvent mieux préparé sur ces aspects. Il y a toujours une dimension humaine dans l’analyse des dossiers.
C’est pourquoi l’expert crédit rencontre systématiquement le jeune avant son installation. Enfin, nous analysons la situation économique de l’exploitation sur laquelle le jeune veut s’installer.
Propos recueillis par Virginie Charpenet
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