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Ainsi, les actifs qui ont eu une carrière complète mais avec de faibles rémunérations comme les agriculteurs seront assurés de percevoir au minimum 1 000 euros. Une bonne nouvelle qui s’appliquera pour les agriculteurs retraités à compter de 2022 et non en 2025, la date initialement prévue.
En revanche, et même si Édouard Philippe a indiqué que « le minimum de pension sera garanti à 85 % du Smic et évoluera comme celui-ci », aucune date n’a été annoncée pour la mise en place de cette mesure pour les actuels retraités.
Avec la mise en place de la réforme, les agriculteurs verront les règles de calcul de leur pension se rapprocher de celles de leurs concitoyens. Concrètement, elle entrera en vigueur au 1er janvier 2022 pour les jeunes qui arriveront sur le marché du travail et qui cotiseront au régime universel.
Au 1er janvier 2025, les générations nées en 1975 et au-delà intégreront le nouveau régime. Autrement dit ceux qui sont à moins de 17 ans de la retraite ne sont pas concernés par la réforme. Ceux qui sont à plus de 17 ans intégreront le nouveau régime en conservant tous leurs droits acquis auparavant.
Quant à la valeur du point, elle ne sera pas fixée « à la sauvette, au gré des difficultés budgétaires », a promis le Premier ministre. Elle sera déterminée par les partenaires sociaux en fonction de l’évolution des salaires sous le contrôle du Parlement. Autre promesse d’Édouard Philippe : la valeur des points acquis ne baissera pas et le principe sera acté dans la loi.
Si l’âge de départ à la retraite est maintenu à 62 ans, le Gouvernement a décidé de mettre en place un âge d’équilibre de 64 ans, avec un système de malus en cas de départ plus précoce et de bonus pour les départs plus tardifs. Cet âge entrera en vigueur en 2027. En outre, ceux qui ont commencé à travailler avant 20 ans et ceux qui ont exercé des métiers « usants » pourront partir « deux ans avant les autres » a promis Édouard Philippe.
Le Gouvernement veut aller vite : le projet de loi sera rédigé d’ici à la fin de l’année, soumis au Conseil des ministres le 22 janvier 2020 et discuté au Parlement à partir de février.
La FNSEA a salué dans un communiqué du même jour « une réforme ambitieuse pour l’avenir », tout en regrettant l’absence de mesures pour les retraités agricoles actuels. Le syndicat voit dans la mise en place d’une retraite minimum à 1000 € dès 2022 « une bonne nouvelle, puisque la date initialement prévue était 2025 ».
Au contraire, la Confédération paysanne a appelé « à poursuivre la mobilisation » contre la réforme. Les annonces d’Édouard Philippe « n’apportent pas de réponse à nos revendications pour une revalorisation immédiate des pensions les plus basses et pour un futur système de retraite solidaire, équitable et universel », indique le syndicat dans un communiqué.
Pour la Coordination rurale, la réforme annoncée est « profondément injuste, signe d’un manque de considération du gouvernement envers les agriculteurs ».
Via un courrier envoyé le 11 décembre au président de l’APCA (tête de réseau des chambres), la FGA-CFDT dépose un « préavis de grève national s’appliquant à tous les établissements du réseau des chambres d’agriculture » pour le 17 décembre 2019.
Dans le cadre de la mobilisation annoncée par l’intersyndicale pour ce jour, le premier syndicat de salariés des chambres (86,7% de représentativité) appelle à « différentes formes d’actions pouvant aller jusqu’à la grève ».