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Compte tenu du contexte économique et de la hausse des charges culturales, Bonduelle et ses agriculteurs partenaires ont anticipé cette année la signature des contrats, indique le groupe dans un communiqué le 7 décembre.
Une moyenne de revalorisation de 25 % – en hausse pour la quatrième année consécutive – a été actée, afin de « sécuriser le revenu des producteurs ainsi que le nombre d’hectares de légumes et légumineuses pour la campagne 2023, maximisant ainsi la disponibilité des volumes pour ses partenaires distributeurs et pour les consommateurs ».
L’accord a pour objectif de répondre aux différentes tensions économiques auxquelles sont soumis les agriculteurs, mais aussi les industriels. Il reflète, par ailleurs, la volonté des deux parties de poursuivre la transition agroécologique engagée depuis plusieurs années, en accordant une enveloppe financière dédiée pour accompagner les agriculteurs dans le déploiement des nouvelles pratiques culturales (pièges à insectes, couverts végétaux, désherbage mécanique, bandes fleuries, etc.).
« Depuis quatre ans, dans le cadre d’Egalim, nous avons accéléré le programme en revalorisant très fortement le prix des légumes payés à nos producteurs ce qui permet d’améliorer leurs revenus, de couvrir la hausse des charges et d’investir dans de nouvelles pratiques culturales responsables », précise Jean-Noël Darniche, directeur général Bonduelle long life France. La hausse négociée pour 2023 varie ainsi entre 15 et 30 % selon les légumes cultivés.
« Dans un contexte difficile, nous nous félicitons de ce nouvel accord signé avec Bonduelle, réagit Éric Legras, président d’OPLVert (Organisation de producteurs de légumes transformés, ndlr). Il est indispensable aujourd’hui de raisonner en mode filière. Cet accord renforce nos relations de longue date avec le groupe. Il nous permet d’absorber les hausses des coûts liés à nos productions et d’accompagner la transformation des pratiques agricoles ».
Du côté d’OPLinord (Organisation des producteurs de légumes d’industrie du Nord, ndlr), François Bolle, son président, apprécie ce « soutien indispensable si nous voulons continuer de produire en France, des légumes sains et de bonne qualité, tout en permettant aux agriculteurs d’avoir une juste rémunération de leur travail ».
Pour Jean-Noël Darniche, « c’est du gagnant-gagnant, nous proposons une sécurité et une visibilité financière, en échange, nos producteurs s’engagent sur des surfaces dédiées et sur des modes de production toujours plus respectueux de la biodiversité. Les distributeurs et les consommateurs y trouvent aussi leur compte avec un accès à des légumes sains, de qualité et produits en France ».
En Nord-Picardie, Bonduelle comptabilise 1 200 agriculteurs partenaires qui cultivent 19 000 hectares. Plus de 95 % des contrats sont renouvelés annuellement. Il s’agit essentiellement de légumes de longue conservation, destinés aux conserves, bocaux et surgelés. Chaque année, l’industriel traduit ses besoins en volumes en hectares cultivés, répartis avec ses partenaires producteurs de légumes, en s’adaptant aux attentes des consommateurs.
« Il y a une accélération de la demande pour les légumineuses, constate Jean-Noël Darniche, car la tendance de fond va vers plus de consommation végétale. Il y a une vraie dynamique sur ces segments que Bonduelle accompagne en accélérant et en réinternalisant de plus en plus la production en France de légumineuses. »
Louise Tesse
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