Des périodes de sec ou de pluie plus longues, l’inégale répartition des précipitations dans le temps et sur le territoire, une hausse des températures… C’est ce qui nous attend pour les prochaines années. Des conditions modifiées qui vont toucher les bioagresseurs. Difficile de prévoir ce qui se passera dans un contexte aussi changeant mais l’institut technique des oléoprotéagineux, Terres Inovia, y travaille.
« Pour les maladies, on ne peut pas prédire l’incidence de l’humidité sur le développement des champignons et des virus« , reconnaît Aurore Baillet, ingénieure développement chez Terres Inovia. Pour le Phoma, en France, les automnes doux et secs pourront retarder la contamination. Ce serait donc plutôt positif. « Pour la sclérotinia, avec un développement plus précoce, les émissions de spores seront peut-être plus en concordance avec la floraison de plante« , explique l’ingénieure.
Toutefois, il y a peu d’études sur les taux d’humidité prévus dans les prochaines décennies. Quant à la verticilliose et l’alternaria, il est difficile de se prononcer. Le climat actuel sera sûrement plus favorable à leur développement. L’ingénieure tient tout de même à rappeler, « nous ne savons pas comment vont s’adapter les maladies, ni si l’apparition de nouvelles créera de nouveaux dégâts.«
Du côté des insectes ravageurs, il est aussi difficile de prédire l’avenir. « Toutefois, avec des hivers doux, on peut penser qu’ils vont vivre plus longtemps« , note Aurore Baillet. S’ils sont présents plus longtemps, ils peuvent se reproduire davantage et donc attaquer en nombre la plante. Les conditions plus favorables aux insectes risquent de faire apparaître les larves plus tôt. « Les insectes auraient donc tendance à être davantage nuisibles, ajoute l’ingénieure. D’où l’importance d’avoir des moyens de lutte efficaces. » Les surfaces emblavées, les résistances et cycles de développement sont à maîtriser également.
À long terme, il est difficile de prévoir les conséquences d’un tel bouleversement. Cependant, certains leviers existent. « Il faudrait rendre la minéralisation des engrais plus efficiente, explique Aurore Baillet. Les améliorations variétales sont une des solutions pour obtenir une plante résistante au stress hydrique et thermique et également aux attaques des bioagresseurs. » En attendant, le levier principal est de trouver le cycle cultural qui corresponde au climat actuel : semer des variétés précoces tôt pour avoir de faibles besoins à la floraison ou l’inverse pour avoir une plus longue période de rayonnement. « Les améliorations génétiques restent les principaux axes de réponses aux adaptations face au changement climatique« , conclut Aurore Baillet.
Lucie Debuire
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