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Entre 2000 et 2016, le nombre d’exploitations agricoles ayant recours aux entreprises de travaux agricoles (ETA) a doublé. Il atteint l’effectif de 25 542 exploitations. Ainsi qu’un marché de 4 milliards d’euros.
C’est ce qui ressort d’une synthèse des travaux sur la « sous-traitance agricole » des chercheurs Geneviève Nguyen, François Purseigle, Julien Brailly et Bruno Legagneux. Celle-ci a été publiée le 3 septembre 2020 par le Centre d’études et de prospective (CEP) du ministère de l’Agriculture.
Le recours aux ETA n’est plus l’apanage des petites exploitations. La hausse « est le fait principalement des moyennes et grandes exploitations qui représentent 69 % du total des exploitations françaises et 70 % des exploitants ayant recours à la sous-traitance », constatent les auteurs.
Selon eux, le contexte y est « particulièrement favorable », notamment par les incitations publiques et sociétales à des pratiques « qui requièrent un matériel, une qualification ou une technicité spécifiques» .
Et de citer comme exemples: l’« agriculture à bas intrants », les « normes environnementales », les « préoccupations des agriculteurs pour l’environnement et leur santé », la « multiplication des controverses et des conflits de voisinage », mais aussi le développement de la bio, ou du « zéro résidu de pesticides ».