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Aux côtés des tracteurs et autres engins agricoles, les machines de l’entreprise Delestrez vont en impressionner plus d’un.
Pelleteuse, abatteuse de plus de 30 tonnes, broyeur qui transforme les rémanents de bois, comprenez par-là les restes de branches ou de troncs difficilement exploitables, en plaquette de chauffage… Bienvenue dans l’univers de la valorisation forestière.
Un univers dans lequel Denis Delestrez s’est lancé il y a 12 ans. Il est alors à la tête d’une entreprise de travaux agricoles – activité qu’il poursuit toujours. « Il y a eu une forte incitation, avec des aides, de l’Ademe, de l’Europe et de la Région, pour les métiers qui récupèrent le bois et le transforment en énergie. »
Le dirigeant de cette société de Fleurbaix (59) se renseigne, trouve des industriels intéressés à la recherche de bois, et décide de se lancer.
Aujourd’hui, 75 personnes travaillent dans l’entreprise qui a construit une plateforme lui permettant de stocker 70 000 m3 de bois !
« Nous achetons des coupes de bois à des regroupements de propriétaires forestiers, à des organismes comme l’Office national des forêts, à des agriculteurs et aux particuliers », détaille-t-il.
Après une expertise du bois ou de la forêt avec un chiffrage du volume de bois à traiter et une analyse de sa qualité, les experts de Delestrez font une proposition d’achat. Si elle est acceptée, les bûcherons rentrent en action pour couper le bois. « On sépare alors dans un premier temps le bois noble, qui partira comme bois d’œuvre en menuiserie, après être passé par la scierie, ou en caisserie, par exemple. Le reste, le bois moins noble comme les branches ou les troncs avec des nœuds, est directement envoyés en chaufferie pour faire de l’énergie. » L’entreprise fournit ainsi chaque année 120 000 tonnes de bois de chauffage.
C’est cette chaîne de savoir-faire que les équipes de Denis Delestrez vont présenter à Terres en fête, avec des démonstrations de coupe d’arbres notamment. Un investissement humain et matériel que le chef d’entreprise entend rentabiliser. « Un salon, c’est un moyen de récupérer des adresses de gens avec qui travailler, explique-t-il. C’est aussi une occasion de recruter et de créer des vocations. Nous avons des besoins et nous en aurons encore à l’avenir, c’est nécessaire de montrer aux jeunes nos métiers. » Des problématiques qui parlent au monde agricole.
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