Votre météo par ville

Tourisme : Picorer les bonnes adresses du Nord-Pas de Calais

02-06-2022

Actualité

Hors-champ

Avec son application Cocotte food tour, Estelle Réau souhaite partager sa passion pour la gastronomie et le patrimoine régional aux gens de passage dans le Nord et le Pas-de-Calais. Alliant gourmandises, culture et sport, le slow tourisme s’invite chez nous.  

© Julie Robert

C’est avant tout la gourmandise qui a conduit Estelle Réau à se lancer dans l’aventure Cocotte food tour.

« J’adore dénicher des pépites culinaires et gastronomiques de la région, confie-t-elle. Alors j’ai décidé de le faire pour mes amis qui venaient me rendre visite en créant des parcours touristiques et gastronomiques. Le premier que j’ai réalisé explorait les alentours du Mont Cassel. Je l’ai imaginé et créé grâce aux rencontres que j’ai faites lors de mon ancien métier dans l’hôtellerie.  »

Le slow tourisme pour plus de découvertes

Allier gastronomie, découverte culturelle et patrimoniale, c’est le but des parcours que crée cette jeune femme qui a posé ses valises dans la région il y a 13 ans.

« On déguste, on apprend des choses sur le patrimoine culturel, on va à la découverte des petits secrets », à pied ou à vélo, à son rythme. Ce n’est pas une course. C’est ce qu’on appelle le slow tourisme. Un concept qui a le vent en poupe ces dernières années, mais qui n’a pas encore conquis le nord de la France.

Le petit plus du projet d’Estelle Réau, utiliser la technologie pour faciliter les visites. « En 2020, j’ai créé une application qui s’appelle Cocotte food tour, explique-t-elle. Celle-ci permet d’accéder à un parcours touristique clé en main qui peut se faire à pied ou à vélo. »

Selon le thème choisi et le nombre de personnes inscrites, l’application – payante – guide les participants vers différents points d’intérêt grâce au tracé GPS prévu dans l’application.

Chaque itinéraire propose une balade d’une vingtaine de kilomètres pour les vélos et quelques kilomètres pour ceux qui préfèrent la marche. Grosso modo, il faut compter trois à quatre heures de circuit. « Comme prévu, les sentiers proposés permettent de passer chez des artisans ou producteurs afin de déguster les produits régionaux et de parler de leur savoir-faire », précise Estelle Réau.

Faire vivre la visite par un audioguide

La différence de Cocotte food tour avec d’autres concepts de ce genre, c’est l’audioguide proposé par l’application. À chaque monument, lieu naturel ou halte gustative, l’histoire du produit ou de ce lieu d’intérêt est conté.

« Lors de la conception du parcours, j’ai interviewé différentes personnes pouvant raconter l’histoire du lieu ou du produit, explique-t-elle. Ces rencontres sont disponibles sur l’application pour ne perdre aucun détail du sujet. Lors d’une visite chez un artisan, je vais m’appliquer à expliquer le processus de fabrication du produit agricole jusqu’à sa présentation dans l’assiette. Quand on explique la provenance d’un produit, celui-ci n’a plus la même saveur. Ces pistes audio permettent de connaître l’histoire d’un produit même si le producteur n’est pas totalement disponible. »

Ainsi, ces parcours gourmands sont accessibles sans réservations et sur une large plage horaire, de 7 h à 19 h.

Visites à son rythme en liberté

Cocotte food tour va connaître sa deuxième saison estivale. Pour cet été, l’application devrait être disponible dans les offices de tourisme, en plus du site internet. « Les offices de tourisme sont en général très contents de pouvoir proposer ce service clé en main qui n’existait pas pour le moment, s’enthousiasme la chef d’entreprise. C‘est un nouveau produit qui permet de proposer des visites guidées à son rythme tout en ayant plus de liberté. »

À ce jour, Cocotte Food Tour propose quatre parcours gourmands, un dans les Flandres, un sur le site des deux caps et deux dans la métropole lilloise.

Trois nouveaux devraient voir le jour d’ici l’été, sur Dunkerque, Arras et Saint Omer. « Je m’inspire de la communauté qu’il y a autour de Cocotte food tour, d’historiens, de guides et de mes recherches personnelles pour créer ces balades », détaille-t-elle.

Si Cocotte food tour n’a pas pour vocation unique les Hauts-de-France, Estelle Réau préfère valoriser sa région d’adoption. Quatre autres parcours sont en cours d’élaboration : dans la baie de Somme, dans le bassin minier, dans l’Avesnois et autour de Chantilly. D’autres, dans d’autres régions de la France devraient voir le jour par la suite. « Je veux montrer aux personnes curieuses les traditions mais aussi les produits locaux ».  

Lucie Debuire

Lire aussi : Cyclotourisme : Du champ à la ferme à vélo à travers les Flandres

Facebook Twitter LinkedIn Google Email
Noël autrement (4/4). De garde avec les soignants
À l'approche de Noël, nous sommes allés à la rencontre de personnes qui célèbrent cette fête de manière différe [...]
Lire la suite ...

Noël autrement (3/4). Une fête aux accents d’ailleurs
À l'approche de Noël, nous sommes allés à la rencontre de personnes qui célèbrent cette fête de manière différe [...]
Lire la suite ...

Émilie roibet, itinéraire d’une reconversion bien pensée
Architecte paysagiste de formation, Émilie Roibet a quitté ses bureaux lillois pour créer sa ferme florale "À l'ombr [...]
Lire la suite ...

Une Cuma qui a le sens de l’accueil
Localisée à Bois-Bernard, la Cuma " L'accueillante " est confrontée aux départs en retraite de ses membres, souvent [...]
Lire la suite ...

DOSSIER ÉNERGIE. À la centrale de Lens, le bois devient énergies
Unique dans la région, par son genre et sa taille, la centrale de cogénération de Lens produit à la fois de l'élect [...]
Lire la suite ...

Inondations : après la pluie, se reconstruire
Une semaine après les premières crues, le Pas-de-Calais tente d'émerger peu à peu, malgré la menace de nouvelles in [...]
Lire la suite ...

Inondations : 50 millions d’euros pour les collectivités sinistrées
Le chef de l'État en déplacement à Saint-Omer et à Blendecques, le mardi 14 novembre, a annoncé un plan d'aide pou [...]
Lire la suite ...

À la ferme du Major, “on crée de l’énergie”
La ferme d'insertion du Major, à Raismes, emploie 40 hommes et femmes éloignés de l'emploi pour leur permettre, en ac [...]
Lire la suite ...

Jean-Marie Vanlerenberghe : « L’attentat à Arras a souligné les failles du dispositif »
Ancien maire d'Arras et doyen du Sénat, Jean-Marie Vanlerenberghe réclame « une réponse ferme » mais dans le resp [...]
Lire la suite ...

Changer de goût et agir pour le futur
Plus saine, plus durable, plus accessible, l'alimentation de demain doit répondre à d'innombrables défis. À l'occasi [...]
Lire la suite ...

Retour sur la première édition du championnat international de la frite
Le premier championnat international de la frite s'est déroulé à Arras le samedi 7 octobre 2023. Soleil et ambiance [...]
Lire la suite ...

Jean-Paul Dambrine, le patron sensas’
Il est l'icône de la frite nordiste. À 75 ans, Jean-Paul Dambrine, fondateur des friteries Sensas et président du jur [...]
Lire la suite ...

Quatre lycéennes d’Anchin à la conquête de l’Andalousie
Iris, Angèle, Louise et Eulalie, lycéennes à l'Institut d'Anchin, ont passé trois semaines caniculaires près de Sé [...]
Lire la suite ...

Élections sénatoriales : dans le Nord, plusieurs nuances de rose, plusieurs nuances de bleu : l’éparpillement façon puzzle
Avec 11 sièges à pourvoir, c’est le département à renouveler le plus grand nombre de sièges derrière Paris : le [...]
Lire la suite ...

Élections sénatoriales : dans le Pas-de-Calais, la droite (presque) unie, la gauche en ordre dispersé et l’éventualité du Rassemblement National :
Pour les prochaines élections sénatoriales, les gauches ne font pas bloc dans le Pas-de-Calais. La droite, elle, table [...]
Lire la suite ...

Découvrez le supplément élevage – Avril 2024

Numéro 360 : 12 avril 2024

3 questions à Quentin Blond,vétérinaire et président du Conseil régional de l’ordre des vétérinaires pour les Hauts-de-France
  quentin blond, vétérinaire et président du conseil régional de l’ordre des vétérinaires pour les Haut [...]
Lire la suite ...

Mettre en commun ses forces pour mieux fonctionner
Travailler en Coopérative d'utilisation des matériels agricoles peut favoriser le bien-être des éleveurs en leur lib [...]
Lire la suite ...

La traite, un moment clé à ne (surtout pas) négliger
La traite est un moment important de la journée, mais elle peut aussi s'avérer pénible, à la fois pour le trayeur et [...]
Lire la suite ...

Une charte pour le bien-être animal
Créée en 1999, la charte des bonnes pratiques d'élevage ne cesse de s'adapter aux demandes sociétales et réglementa [...]
Lire la suite ...

Au cœur des terres

#terresetterritoires