Votre météo par ville

“Sublimer” les restaurants et leurs fournisseurs locaux

28-01-2020

Actualité

Bien dans ses bottes

La plateforme en ligne Sublimeurs met en avant des commerçants, restaurateurs et artisans qu’elle juge “responsables”. Une liste de bonnes adresses locales qui permet de prendre connaissance de la qualité et de la provenance des produits. 

sublimeurs
De gauche à droite, cinq des membres de l’équipe : Marion, Laureen, Alaude, Claire et Valentin. © Sublimeurs

“Quand je vais aux restaurant, je suis curieuse de savoir d’où viennent les produits”, témoigne Alaude Lefebvre. L’entrepreneuse de 25 ans a cofondé avec Valentin Roose, durant l’été 2018, l’entreprise Sublimeurs. Son site internet valorise les restaurants et commerçants de la région qui privilégient le circuit-court et s’adressent à des fournisseurs locaux. 

“Nous sommes le cordon ombilical entre l’assiette et le producteur”, décrypte la jeune femme qui part régulièrement à la rencontre des restaurateurs pour dénicher des pépites “responsables”.

Où bien manger

La plateforme fête cette année son premier anniversaire : mise en ligne en février 2019, elle regroupe aujourd’hui une communauté de 210 artisans et producteurs régionaux, ainsi que 34 restaurants (dont 22 basés à Lille).

“Non seulement l’aspect “food” (nourriture, ndlr) est mis en valeur, mais aussi la décoration et le mobilier, comme le travail des céramistes pour les assiettes”, explique Alaude. 

Quels sont les critères pour intégrer la liste ? Sublimeurs en compte quatre : l’authenticité (produits qualitatifs), la proximité (circuit-court), la responsabilité (protection de l’environnement) et le partage (être ambassadeur en faisant connaître les démarches durables engagées). 

infographie sublimeurs

Fibre entrepreneuriale

C’est une fois ses études terminées à la Skema Business School que Alaude Lefebvre décide de créer cette entreprise avec Valentin Roose, développeur digital de trois ans son aîné. Elle est la femme de terrain, souvent en déplacement. Lui est l’homme de l’ombre.

“Il a créé le site internet et recevait les “feedbacks” (retours, ndlr) de mes rencontres avec les restaurateurs”, se remémore son associée. Ensemble, ils se lancent donc dans l’aventure entrepreneuriale et la prise de risque ne freine pas la motivation d’Alaude.

Au contraire, sa hâte est d’autant plus grande que le projet lui trottait dans la tête depuis plusieurs années. “À 18 ans, j’ai créé une e-boutique avec une amie d’enfance, La Victoire d’Alaude. Elle était dédiée aux bijoux sur le thème marin. L’idée de créer Sublimeurs m’est venue ensuite naturellement. J’aime manger au restaurant… et j’ai le modèle de mes parents qui sont aussi entrepreneurs et épicuriens”.

Pour traverser la phase d’amorçage sans tomber à l’eau, Sublimeurs reçoit des aides et subventions de la part de la Banque publique d’investissement (BPI) et d’Hodéfi (accélérateur de startups en Hauts-de-France fondé par la CCI Grand Lille). 

Accompagnement

Si l’entreprise a su tirer son épingle du jeu, c’est aussi grâce à son modèle économique : en plus de la plateforme en ligne, Sublimeurs est une agence de communication culinaire. Cette stratégie de diversification oriente l’activité vers le conseil et l’accompagnement. Malin, puisque les établissements répertoriés sur la plateforme sont des clients potentiels.

“Notre vision est de promouvoir le bien-manger et de devenir la référence de la gastronomie responsable dans les Hauts-de-France”

Alaude Lefebvre, cofondatrice de sublimeurs

L’équipe souhaite notamment renforcer l’accompagnement “éco-responsable” de ses partenaires, en faisant appel à leurs compétences RSE (responsabilité sociétale des entreprises). Leur nouveau partenariat avec Gecco l’illustre bien : depuis septembre dernier, cette collaboration vise à proposer aux restaurants des solutions de valorisation locale de leurs biodéchets et huiles alimentaires usagées. 

Dans le même temps, l’équipe de Sublimeurs continue à s’agrandir pour mener à bien ses objectifs : “garder l’effort éthique comme fil conducteur et consolider le réseau régional”. Pas question, pour l’instant, de s’élargir à toute la France. “Notre vision est de promouvoir le bien-manger et de devenir la référence de la gastronomie responsable dans les Hauts-de-France”, affirme Alaude.

Lauren Muyumba

Facebook Twitter LinkedIn Google Email
Émilie roibet, itinéraire d’une reconversion bien pensée
Architecte paysagiste de formation, Émilie Roibet a quitté ses bureaux lillois pour créer sa ferme florale "À l'ombr [...]
Lire la suite ...

Une Cuma qui a le sens de l’accueil
Localisée à Bois-Bernard, la Cuma " L'accueillante " est confrontée aux départs en retraite de ses membres, souvent [...]
Lire la suite ...

DOSSIER ÉNERGIE. À la centrale de Lens, le bois devient énergies
Unique dans la région, par son genre et sa taille, la centrale de cogénération de Lens produit à la fois de l'élect [...]
Lire la suite ...

Inondations : après la pluie, se reconstruire
Une semaine après les premières crues, le Pas-de-Calais tente d'émerger peu à peu, malgré la menace de nouvelles in [...]
Lire la suite ...

Inondations : 50 millions d’euros pour les collectivités sinistrées
Le chef de l'État en déplacement à Saint-Omer et à Blendecques, le mardi 14 novembre, a annoncé un plan d'aide pou [...]
Lire la suite ...

À la ferme du Major, “on crée de l’énergie”
La ferme d'insertion du Major, à Raismes, emploie 40 hommes et femmes éloignés de l'emploi pour leur permettre, en ac [...]
Lire la suite ...

Jean-Marie Vanlerenberghe : « L’attentat à Arras a souligné les failles du dispositif »
Ancien maire d'Arras et doyen du Sénat, Jean-Marie Vanlerenberghe réclame « une réponse ferme » mais dans le resp [...]
Lire la suite ...

Changer de goût et agir pour le futur
Plus saine, plus durable, plus accessible, l'alimentation de demain doit répondre à d'innombrables défis. À l'occasi [...]
Lire la suite ...

Retour sur la première édition du championnat international de la frite
Le premier championnat international de la frite s'est déroulé à Arras le samedi 7 octobre 2023. Soleil et ambiance [...]
Lire la suite ...

Jean-Paul Dambrine, le patron sensas’
Il est l'icône de la frite nordiste. À 75 ans, Jean-Paul Dambrine, fondateur des friteries Sensas et président du jur [...]
Lire la suite ...

Quatre lycéennes d’Anchin à la conquête de l’Andalousie
Iris, Angèle, Louise et Eulalie, lycéennes à l'Institut d'Anchin, ont passé trois semaines caniculaires près de Sé [...]
Lire la suite ...

Élections sénatoriales : dans le Nord, plusieurs nuances de rose, plusieurs nuances de bleu : l’éparpillement façon puzzle
Avec 11 sièges à pourvoir, c’est le département à renouveler le plus grand nombre de sièges derrière Paris : le [...]
Lire la suite ...

Élections sénatoriales : dans le Pas-de-Calais, la droite (presque) unie, la gauche en ordre dispersé et l’éventualité du Rassemblement National :
Pour les prochaines élections sénatoriales, les gauches ne font pas bloc dans le Pas-de-Calais. La droite, elle, table [...]
Lire la suite ...

La Porte du Hainaut lance son plan climat air énergie
La communauté d'agglomérations de la Porte du Hainaut a présenté son premier plan climat-air-énergie territorial. T [...]
Lire la suite ...

Photovoltaïque : La chambre d’agriculture du Nord-Pas de Calais a sa doctrine
Alors que la volonté est de développer massivement le photovoltaïque dans le monde agricole, de nombreuses questions [...]
Lire la suite ...

Photovoltaïque : installation sur son exploitation, mode d’emploi
Le solaire, oui mais comment ? En tant qu'exploitant, il est possible d'être accompagné par la chambre d'agriculture d [...]
Lire la suite ...

DOSSIER ÉNERGIE. Le parc éolien maritime de Dunkerque produira 2,3 TWh par an
2,3 TWh par an, soit la consommation annuelle d'un million d'habitants : c'est l'objectif de production en électricité [...]
Lire la suite ...

Numéro 341: 24 novembre 2023

Au cœur des terres

#terresetterritoires