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“45 % des agriculteurs se sentent plus isolés que jamais” : c’est le titre d’une enquête effectuée par Ipsos, publiée le 14 mai 2020. D’après l’institut de sondage, 45 % des agriculteurs interrogés estiment que le « principal impact de la crise est avant tout psychologique », évoquant « un isolement dur à vivre ».
Ce sentiment arrive devant les problèmes de débouchés pour les productions (36 %) et la baisse du chiffre d’affaires (19 %). Ce sondage met également en évidence « un isolement politique ». Ils déplorent ainsi « un manque de visibilité et de clarté sur les directives gouvernementales (42 %) ou sur les besoins des filières (34 %) ».
Ils expriment plus globalement le souhait d’un accompagnement renforcé. Un manque de visibilité des filières qui touche surtout la filière viande et lait, reflétant probablement des tensions entre les éleveurs et leurs filières.
Pour traverser la crise, les agriculteurs interrogés se déclarent très largement « favorables à des mesures de soutien » : 79 % d’entre eux souhaitent des prix de vente garantis, 72 % sont favorables à un assouplissement des contraintes règlementaires et 63 % attendent une régulation des volumes produits.
Pour faire face aux pertes de production, 62 % des agriculteurs souhaitent un dédommagement financier.
Ce sondage réalisé du 10 au 27 avril 2020 en ligne par Ipsos, indique que la crise a généré quelques opportunités : pour 37 % des sondés, elle a permis de revaloriser leurs métiers aux yeux des Français.
Plus d’un agriculteur sur dix a profité du contexte pour développer la vente en circuit-court, ou directement auprès du consommateur. Seuls 6 % des exploitants interrogés ont fait face à une pénurie de main-d’œuvre.
Enfin, cette enquête, menée en partenariat avec AgriAvis auprès d’un échantillon de 247 agriculteurs français, montre que près de neuf agriculteurs sur dix craignent que la situation ait un impact économique durable.
Par ailleurs, 76 % des sondés redoutent un affolement des marchés agricoles.