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Produits phytos : des solutions à foison pour répondre aux évolutions

06-06-2019

Actualité

C’est tout frais

Le président de la chambre d’agriculture du Nord-Pas de Calais, Christian Durlin, veut dépassionner le débat sur l’évolution de la réglementation concernant les produits phytosanitaires. À l’occasion de l’assemblée générale de la Fredon Nord-Pas de Calais, le 4 juin 2019, il a présenté le contrat de solutions. Il invite aussi les citoyens à réfléchir à leur consommation de demain. 

Sur le site internet, les agriculteurs peuvent consulter les fiches solutions.

« L’évolution des pratiques de protection des cultures est indispensable. Il faut dépasser les polémiques sur les produits phytosanitaires, on n’est pas pour ou contre, on a des solutions à apporter. » C’est ainsi que Christian Durlin, président de la chambre d’agriculture du Nord-Pas de Calais, a présenté le « contrat de solutions », mis en place fin 2017 par 44 partenaires du secteur agricole.

« C’est une boîte à outils dans laquelle on trouve aujourd’hui plus de 50 solutions pratiques pour toutes les productions », a-t-il ajouté. Elles sont à consulter ici : « contrat de solutions ».

Si l’évolution des pratiques paraît ainsi inévitable à ses yeux, il souligne : « Il faut rappeler que moins de produits phytos, ce n’est pas du zéro phyto, car nous avons des plantes à protéger tout en garantissant une certaine productivité. » 

Trois paramètres bloquent, aujourd’hui, selon lui, une avancée à la hauteur des attentes sociétales :
– les solutions alternatives existent mais comment peut-on les déployer réellement sur le terrain ?
le temps : il faut 10 ans pour trouver une variété résistante ! Si l’évolution s’engage à la vitesse à laquelle elle s’est engagée jusqu’à aujourd’hui, des agriculteurs resteront sur le côté. Ce n’est pas le but.
les moyens.

Les agriculteurs ne peuvent porter seuls le poids du changement

Les industriels devront peut-être revoir leurs cahiers des charges stricts : « L’acheteur aussi doit entrer dans la réflexion. Aujourd’hui une salade 4e gamme doit être sans puceron : est-ce que demain ça peut rester comme ça ? » Le consommateur, également, est appelé à réfléchir ; est-il prêt à manger une salade qui cache un puceron ou à relativiser la présence d’une chenille découverte sur un légume ?

Enfin, Christian Durlin estime que le secteur agricole doit communiquer positivement sur le sujet, notamment en comptabilisant les agriculteurs qui s’engagent dans des solutions alternatives : « Il faut faire le compteur dans l’autre sens, c’est-à-dire montrer les bénéfices qu’on apporte. » 

« L’agriculture a toujours vécu avec les exigences sociétales. Je n’ai jamais vu un agriculteur se déconnecter de la demande. Cette évolution va se faire. On fera cette agriculture par le progrès, pas en revenant en arrière ! »

Laura Béheulière 

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