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Le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation commence à être un habitué des visites dans le département du Nord. Il était déjà venu, en tout cas, il y a six mois de cela (retrouvez notre reportage ici). Le voici donc de retour, dans un froid glacial, ce jeudi 11 février, convié par Anne-Laure Cattelot.
Objectifs de la députée de la 12e circonscription du Nord (LREM) : “que le ministre vienne assurer le lycée des 3 chênes de son soutien et assurer la continuité de cet établissement”, “expliquer les actions du plan de relance en matière de soutien à l’agriculture face au changement climatique”, ainsi que “soutenir les systèmes d’élevage herbagers caractéristiques de l’Avesnois”. Dans le secteur d’Avesnes-sur-Helpe, 60% de la surface agricole est en effet consacrée aux prairies.
Dernier objectif de taille : “préparer avec l’Etat une nouvelle contractualisation d’un nouveau Pacte Sambre-Avesnois-Thiérache (SAT)“. Le premier a été signé en 2018 par le chef de l’État pour désenclaver et développer le territoire. “Il s’agit de préparer la seconde phase de contractualisation”, explique Anne-Laure Cattelot, qui espère bien voir revenir le président de la République sur ses terres l’été prochain.
La visite a également été l’occasion d’aborder les problématiques de certaines filières doublement impactées par l’actualité. Comme l’emblématique filière pommes de terre, productrice en Hauts-de-France de 63% des pommes de terre françaises. Celle-ci est doublement touchée par la fermeture des restaurants et par l’interdiction récente du CIPC dans ses bâtiments de stockage.
“On estime que 300 millions d’euros d’investissements seraient nécessaire pour permettre à la filière de se mettre aux normes dans les Hauts-de-France, détaille Marie-Sophie Lesne, vice-présidente régionale chargée de l’agriculture. Or les montants proposés par l’État ne sont pas suffisants. La Région veut bien faire un effort et mettre 1€ de sa poche pour 1€ apporté par l’Etat. Mais pour l’instant, le compte n’y est pas.”
Julien Denormandie s’est d’abord arrêté à la coopérative d’utilisation de matériel agricole (Cuma) d’Elincourt (59), où il a échangé avec les agriculteurs et les élus présents, notamment sur le Plan de relance. “Quand je suis arrivé au ministère, il n’y avait pas un euro du Plan de relance pour l’agriculture, a-t-il expliqué. Car pourquoi la relancer alors qu’elle avait continué à tourner? Ça a été ma première priorité de travailler à ce que ce plan serve à construire l’agriculture de demain.”
Et de s’arrêter sur quelques chiffres du plan agroéquipements, pour lequel 2000 Cuma ont déposé des dossiers. “Soit 50 000 exploitations concernées, a résumé le ministre. Et ce ne sont que les premières mesures du plan, sans compter tout ce qui va concerner l’élevage !”
La pause déjeuner s’est ensuite déroulée au lycée agricole des 3 chênes, qui a la particularité d’être sur trois sites distincts : Le Quesnoy, Douai pour la partie brassicole et Sains du Nord.
Lucie De Gusseme et Laura Béheulière