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Pierre Hecquet en terminale Stav (sciences et technologies de l’agronomie et du vivant) ; Joséphine Bizet en 2nde production ; Noa Traché, Estelle Machu et Lucile Verlinguse (suppléante de l’équipe) en 2nde générale option agricole et Noa Dumoulin en 1re Stav vont se rendre pour la première fois en tant que participants au salon international de l’agriculture à Paris.
Tous élèves à l’antenne radinghemoise du campus agro-environnemental du Pas-de-Calais, ils vont participer avec Rikita, une prim’holstein de deux ans, au Trophée international de l’enseignement agricole.
Pour pouvoir participer, l’établissement agricole doit justifier d’une activité d’exploitation sur site, ce qui est le cas de Radinghem avec son exploitation laitière. Au total, ce sont 41 établissements, dont un Québécois, qui participent au concours.
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Le concours est divisé en cinq épreuves coefficientées, qui ont chacune leur propre jury, « de professionnels qui connaissent le sujet », explique François Desrues, professeur de zootechnie et coordinateur de l’équipe.
Première épreuve : l’écriture d’un article sur l’autonomie alimentaire. Ça tombe bien, l’exploitation de Radinghem y travaille depuis plusieurs années et est aujourd’hui autonome. L’article a été écrit en équipe.
Seconde épreuve, la plus stressante, celle de l’oral de présentation qui aura lieu sur le grand ring du SIA, le dimanche 5 mars à 11 h. « C’est une sorte de petit sketch de présentation de l’établissement et de Rikita. Il doit aussi parler de l’autonomie alimentaire et contenir une partie en anglais », décrit François Desrues.
Troisième épreuve : la manipulation d’un bovin en toute sécurité. Celle-ci se déroulera dans le petit ring le jeudi 2 mars à 15 h 30.
Enfin, les quatrième et cinquième épreuves portent sur la décoration et animation de la stalle, ainsi que sur le comportement des élèves sur le SIA.
Comme le montrent les épreuves, l’accent est mis sur la pluridisciplinarité. « Avant, on avait tendance à confier la préparation du TIEA à un seul enseignant. Mais depuis quelques années, c’est un ensemble de personnes qui aident les élèves », raconte François Desrues, qui s’est occupé de coordonner le tout et a préparé les élèves à l’épreuve de manipulation avec Julie Demol, salariée de l’exploitation.
Pour l’article, c’est le documentaliste, Alain Doinet, qui s’en est chargé. Pour la présentation orale, Anthony Drion, comédien, est intervenu. Cyril Vandamme, professeur en éducation socioculturelle, et Florence Vansuypeen, professeure d’anglais, ont accompagné les étudiants sur la rédaction du texte.
Quant à la répartition des rôles, « le mieux est de laisser les élèves se répartir les tâches, selon leurs appétences et leurs facilités », confie François Desrues.
Ainsi, c’est Noa Traché qui parlera en anglais lors de la présentation. Pour l’épreuve de manipulation, ils doivent être trois, dont un qui fera la manipulation en tant que telle. C’est Noa Dumoulin, cette fois, qui s’en chargera, tout simplement parce que Rikita semble l’apprécier et lui obéir plus qu’aux autres (on confirme !). D’ailleurs, lorsqu’il faut donner les raisons du choix de Rikita, Noa Dumoulin est le premier à la défendre. « Elle est sympa, docile et puis elle a de bons caractères laitiers et esthétiques », décrit-il.
Bien que du propre aveu de François Desrues Radinghem arrive généralement en milieu de tableau, Pierre Hecquet ne cache pas participer « pour la gagne ».
Si certains des membres de l’équipe sont déjà allés au SIA en visiteur, c’est une première en tant que participants. « On a hâte ! » Déjà des plans pour profiter du salon sont établis entre ces jeunes qui ne se connaissaient pas avant de participer à ce trophée. « On va pouvoir se balader et profiter car il y aura toujours deux personnes à la stalle et qu’il y aura un roulement. »
L’aventure démarrera dès le mardi 28 février avec le départ en bus depuis Radinghem et l’installation de Rikita dans sa stalle.
En attendant, on le sent, ils ont envie d’en découdre.
Eglantine Puel