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Ils sont restés trois jours dans les Hauts-de-France et en sont repartis convaincus. “Ils”, ce sont les membres du jury IGCAT (International institute of gastronomy, culture art et tourism), structure qui décerne le label « European Region of Gastronomy ». Plusieurs d’entre eux étaient donc en visite à Lille (59) à la mi-octobre. La région est en effet candidate pour ce titre depuis juillet 2020. Il s’agit de la première en France à tenter d’obtenir cette distinction ! Objectif : faire rayonner la gastronomie des Hauts-de-France à l’échelle européenne et internationale.
https://www.facebook.com/florence.bariseau/posts/10220102502087595C’est le Campus des métiers et qualifications « tourisme et innovation » (Campus TI) du Touquet, porté par le lycée hôtelier du Touquet (62), qui pilote la candidature.
“Ils ont émis un avis positif à la moitié de leur séjour“, s’enthousiasme Florence Bariseau, vice-présidente en charge de la jeunesse, des sports et du tourisme au conseil régional. Elle ajoute: “Le jury a notamment senti notre mobilisation collective, et le fait que les restaurateurs travaillent avec des producteurs locaux.” Et selon elle, il y a tout à gagner : “La gastronomie est un élément qui peut déclencher une visite, donc nous pourrions y gagner en attractivité”.
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S’il faudra attendre 2023 pour voir la région devenir capitale européenne de la gastronomie (aux côtés de Minorque ou de la Slovénie, par exemple), la candidature a déjà fait bouger les lignes en région.
“Des choses sont déjà mises en place !” souligne Florence Bariseau. Et de citer : “Une plateforme de livraison éthique a été créée au Touquet (au cours de l’été 2020, ndlr). À Loos-en-Gohelle, un foodlab va également voir le jour (l’ouverture est prévue en septembre 2021, ndlr). On a aussi le projet d’accompagner la création d’une cité de la bière, à l’image de la cité du vin à Bordeaux !”
Des idées, Florence Bariseau n’en manque pas ! “Il faut développer les métiers autour de ces questions, j’aimerais qu’on développe la cuisine hors les murs autour d’un grand pique-nique, je rêve d’un défi pour réinventer le plat des sportifs…”, énumère-t-elle. Espérons que les agriculteurs, et le monde agricole dans son ensemble, pourra être pleinement associé à cet élan.
Laura Béheulière