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Manger local et de saison. Ce mantra bien connu de tous est pourtant plus simple à dire qu’à faire : manque de temps, de connaissances, peur du prix… C’est en partant de ce postulat que Dimitri Sircat (Pour un réveil écologique), Olivier Allevi (designer Ekino), Si Thanh Dong (ingénieur Institut photovoltaïque d’Île-de-France, Yuliya Sheichenka (data scientist), Medhi Chattouna (ingénieur Ekino) et Jacques Fos (école de design Nantes Atlantique) ont pensé l’application “Miammm !” dans le cadre du concours Hackathon, organisé par l’entreprise spécialisée dans l’accompagnement numérique Ekino.
Pour l’équipe de “Miammm !”, l’alimentation était « un sujet qui nous tenait à cœur. Bien manger, ça parle à tous les Français », explique Medhi Chattouna. « Notre objectif était de développer une application pour permettre au public de modifier facilement son comportement face au changement climatique, sans être moralisateur », poursuit Yuliya Sheichenka.
Rapidement, l’idée de faciliter « l’alimentation durable en achetant local » s’impose. « Le but est de réconcilier les gens avec leur alimentation », appuie Medhi Chattouna. Pour cela, la petite équipe réfléchit et se dit que le plus compliqué quand on veut cuisiner local est de trouver les ingrédients et les recettes qui vont avec. Aussi, “Miammm !” ne sera pas un simple annuaire des producteurs locaux mais une application de cuisine à part entière.
»Nous souhaitons faire appel à des chefs dans différentes régions qui proposeront des recettes réalisables avec des ingrédients locaux et de saison, explique Yuliya Sheichenka. Ensuite, le consommateur, grâce à la géolocalisation, se verra proposer des recettes dont les ingrédients sont trouvables chez des producteurs près de chez lui. Il pourra, par la suite, partager sa réalisation sur l’appli avec les autres utilisateurs : on compte beaucoup sur le partage pour encourager d’autres personnes à se lancer. « En utilisant la géolocalisation, » on évite la frustration de trouver une recette qui nous plaît pour se rendre compte que les ingrédients ne sont pas disponibles « , ajoute Medhi Chattouna.
Pour le moment, l’équipe ne sait pas précisément comment elle va construire son répertoire de producteurs mais une chose est sûre : » On veut mettre en avant les circuits courts. «
L’objectif est que l’application soit disponible en 2024. » Il est trop tôt pour dire si l’application sera estampillée Ekino ou “Miammm !”, explique Amy Charbonnier, directrice de la communication d’Ekino. Mais nous avons à cœur de poursuivre le projet jusqu’à sa réalisation. Nous sommes un groupe numérique qui s’appuie sur l’intelligence collective pour trouver des solutions. Et nous avons la chance d’avoir des expertises variées au sein du groupe pour aborder cette application de la meilleure des manières. «
Encore un peu de flou donc, mais après tout le concours Hackathon est une première : » Nous avions réuni différentes expertises autour d’ateliers de design thinking et nous avions également contacté le collectif d’étudiants “Pour un réveil écologique”, car il nous semblait essentiel d’être accompagné par une association de terrain sur le sujet pour organiser les ateliers avec les participants. Nous espérons que ce hackathon sera le premier d’une longue série. Nous aimons l’idée de rassembler différents univers autour du défi climatique, et de se servir du numérique comme d’un accélérateur. «
« Ekino est un groupe qui existe depuis 15 ans qui s’appuie sur la synergie de ses expertises (tech/data/design) pour aider ses clients à s’adapter au monde du numérique. Du conseil à la réalisation, on aide les clients à prendre du recul sur leur organisation, leurs outils, leurs méthodes en prenant en compte les résistances au changement, les silos présents au sein de leur entreprise et les avancées technologiques, explique Amy Charbonnier. Le groupe a l’ambition d’être un acteur positif du digital et la volonté de développer des solutions qui ont un réel impact. Tant sur la société que sur les individus. »
Eglantine Puel