« Le 26 février 2020, à 14 h sur le stand Interbev. Retenez bien hein ! » Si Nicolas Fagoo « descend » à Paris, ce n’est pas que pour le plaisir, mais pour serrer des pinces.
Ce négociant en bestiaux originaire de Saint-Omer (62) a lancé il y a un an, de sa propre initiative, un label pour valoriser les bonnes pratiques des éleveurs avec qui il travaillait.
« À la base, c’était vraiment pour communiquer sur la viande vendue dans la boucherie familiale et rassurer le consommateur« , confie Nicolas Fagoo. « L’engagement bien-être animal » a pris du poids, tel un bovin bien nourri, et le modèle qu’il a développé pourrait intéresser d’autres éleveurs et commerçants dans l’Hexagone.
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« C’est en voyant un reportage sur les végans que je me suis dit qu’il fallait absolument mieux communiquer. Nous, on fait bien les choses, il faut le faire savoir… » Ni une ni deux, le négociant se rapproche d’Elvea et élabore avec eux un cahier des charges bien précis sur les pratiques vertueuses à respecter en élevage : pas plus de cinq heures de transport, six mois minimum de pâturage, absence de logettes ou de caillebotis…
« On n’a pas attendu que le gouvernement s’en mêle pour mettre des choses en place, c’est surtout que maintenant il faut le dire haut et fort ! »
Nicolas Fagoo
Au-delà de cette certification, délivrée après audit par Elvea, la marque « L’engagement bien-être animal » s’accompagne d’un panel d’outils de communication. « On a même fait une vidéo sur Youtube pour montrer les conditions d’élevage de nos bêtes. Elle peut être diffusée dans les boucheries ! »
Plus de 30 éleveurs des Hauts-de-France bénéficient du label. « Ça marche, confirme Nicolas Fagoo, les éleveurs peuvent ainsi mieux valoriser leurs animaux en boucherie… » Une dizaine d’établissements commercialisent actuellement ces viandes labellisées.
Convaincu du bien-fondé de la démarche, Nicolas Fagoo a entrepris, il y a quelques mois, de la partager à plus grande échelle. Résultat : une convention sera signée avec Interbev, Elvea France et OABA (Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs) le 26 février 2020. « Il y a un potentiel énorme pour les éleveurs, il faut le médiatiser !«
Agathe Villemagne
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