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« Déjà l’herbe est moins verte. Heureusement qu’il y a eu suffisamment de pluie à l’automne dernier pour faire du fourrage, mais ça ne sera pas le cas cette année », anticipe Éric Forin. S’ajoute là-dessus la guerre en Ukraine qui réduit les disponibilités en céréales, avec, pour conséquence majeure, le « renchérissement de l’alimentation animale » et, pour finalité, une « accélération de la décollecte de lait ». « Les producteurs vont faire des arbitrages, ils vont réduire les portions (distribuées aux animaux, ndlr) », complète Emmanuel Vasseneix.
D’autres encore pourraient tout simplement « arrêter de produire », s’inquiète-t-il. En 2021, la collecte de lait conventionnel a baissé de 2,3%, d’après les données de l’institut de l’élevage (Idele). De l’avis des deux industriels, la sécheresse qui se dessine et ses conséquences rendent d’autant plus importante l’augmentation des tarifs des laits liquides auprès de la distribution. Eric Forin doute cependant que « les distributeurs saisissent la gravité de la situation ».
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