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Marque de territoire : « Je suis de Flandre » et je l’affiche !

13-10-2022

Actualité

Terre à terre

Exemple concret de promotion du circuit court, et par là des producteurs locaux, la marque de territoire « Je suis de Flandre » a été lancée début septembre par la communauté de communes de Flandre intérieure pour valoriser les productions issues du territoire.

Guillaume Richard, gérant du Goût des Flandres (farine et pâtes issues du blé de sa ferme), est l’un des premiers estampillés « Je suis de Flandre ». © J. D. P.

Faire, c’est super. Faire savoir, c’est encore mieux. Voilà le parti pris des marques de territoires qui essaiment ici et là. Du côté de la Flandre intérieure (Bailleul, Hazebrouck…), la communauté de communes a lancé « Je suis de Flandre » mi-septembre à l’occasion de la foire agricole de Hazebrouck. Un pseudo-label (le véritable label demande en réalité une somme de démarches administratives qui n’ont pas lieu ici), un logo, ou tampon, qui permet d’identifier les produits élaborés à partir de 80 % de matières premières locales au minimum.

« La Flandre intérieure regorge de produits remarquables, qu’ils soient bruts ou transformés (à la ferme ou en atelier). “Je suis de Flandre” exprime la volonté de valoriser et de faire connaître les savoir-faire des producteurs, éleveurs et artisans du territoire », explique l’intercommunalité. Elle précise encore que le logo s’adresse autant «  aux producteurs souhaitant s’inscrire dans une démarche collective  » qu’aux consommateurs trouvant là un gage de provenance de Flandre intérieure. Pour identifier la marque, une fière tête de lion qui regarde vers le haut (vers demain, quoi) et qui l’annonce : «  Je suis de Flandre  ». Simple, efficace.

Afficher haut ses couleurs locales

À ce jour, 18 producteurs et plus de 150 produits sont ainsi floqués du lion flamand. Parmi eux, Guillaume Richard, gérant du Goût des Flandres, marque de farines et de pâtes produites à partir du blé de sa ferme, à Bailleul. Autant dire que pour lui, l’origine locale de ses ingrédients, c’est du 100 %.

À l’heure du sacro-saint circuit court, afficher haut ses couleurs locales, c’est aussi être plus fort dans un territoire rural.

Il fait partie des premiers producteurs estampillés, « une façon de montrer que nous ne sommes pas juste des transformateurs mais que notre production est vraiment artisanale et locale ». On connaît tous les saucissons corses, qui n’ont de corse que l’étiquette à tête de Maure. Ici, c’est tout l’inverse et on veut le faire savoir.

À l’heure du sacro-saint circuit court, afficher haut ses couleurs locales, c’est aussi être plus fort dans un territoire rural qui bouge et qui doit faire face à « une métropole lilloise très fermée sur elle-même », constate le producteur. « Faire vivre la Flandre, mettre en avant les producteurs du fin fond de la campagne et se différencier, par exemple, pour une cuisine centrale ou une cantine dans la démarche du circuit court », voilà autant de bénéfices tirés de l’apposition du petit logo sur les produits. «  Il y a beaucoup de producteurs qui s’installent en ce moment dans la Flandre, beaucoup qui se diversifient aussi. Autant profiter de cet atout communication », invite encore le jeune flamand.

Un lion pour voir plus loin

S’inscrivant pleinement dans le Programme alimentaire territorial (PAT) de la communauté de communes de Flandre intérieure, labellisé en 2021 et qui compte de nombreuses actions en faveur de la transition écologique, la marque alimentaire territoriale impose aux producteurs l’utilisation de 80 % de matières premières locales au minimum, on l’a dit, et leur transformation en Flandre intérieure ou, à défaut, au plus loin dans la région Hauts-de-France.

Une exception est faite pour la bière, essentiellement composée d’eau, et dont les houblons peuvent provenir de la région mais qui doit, elle, être brassée sur le territoire. D’autres critères secondaires entrent en compte comme la vente directe ou en circuit court, la labellisation bio… Une simple petite tête de lion pour voir plus loin, c’est juste l’ordre des lettres qui change. 

Justine Demade Pellorce

Lire aussi : Au panier de Sophie, c’est « à vous de goûter »

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