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La nouvelle a fait grand bruit au printemps dernier. Safilin, filateur de lin et chanvre, annonçait qu’il allait relancer une filature dans le Pas-de-Calais. Le projet avance à grands pas et des emplois sont dès à présent à la clé.
« Safilin lance sa campagne de recrutement, a fait part l’entreprise sur les réseaux sociaux, le 18 octobre. Nous recherchons 25 opérateurs que nous formerons au savoir-faire unique de la filature de lin avec le soutien de nos équipes polonaises. La qualité du fil Safilin repose sur la sélection des fibres naturelles et, surtout, l’expertise de l’homme. » Les offres sont à consulter sur le site internet de Pôle emploi. La filature se situera à Béthune, non loin du siège social de Safilin, basé à Sailly-sur-La-Lys (62). La mise en marche du site est programmée l’année prochaine.
« Dès juin 2022, nous serons ainsi en mesure de proposer une large gamme de fils de lin 100 % français, en complément de notre offre de fils polonais, faisait savoir Olivier Guillaume, président de Safilin, lors de l’annonce de l’installation de la filature. Cette décision fait suite aux nombreuses sollicitations d’entreprises textiles françaises souhaitant disposer d’un fil français, mais aussi à la demande des consommateurs de l’Hexagone d’acheter des produits naturels et locaux. » Des opérateurs polonais ainsi que d’anciens salariés, aujourd’hui retraités, formeront les futurs salariés, indique l’entreprise. Une vingtaine d’autres embauches devraient être réalisées d’ici à 2024.
Safilin prévoit l’aménagement d’un bâtiment de 6 000 m². Il accueillera à terme 14 métiers à filer, dont douze au mouillé et deux au sec qui seront acheminés des usines polonaises. L’entreprise produira 350 t/an au sein de son outil français, soit environ 10 % de sa production totale. L’objectif pour Safilin est de « proposer une offre additionnelle complétant la production polonaise ». Certaines étapes seront assurées par des prestataires experts, situés dans un rayon de 50 km de la filature, jouant la carte du collectif. Représentant un investissement de 5 M€, cette initiative de relocalisation est soutenue par la BPI dans le cadre de France Relance et par la Région Hauts-de-France.
Simon Playoult
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