Votre météo par ville
Café et viennoiseries, l’ambiance est à la convivialité ce lundi matin à l’entreprise Le Patureur, à Aulnoy-lez-Valenciennes. Les bocaux de pâté sont déjà dans l’autoclave. Quelques 800 pots sont confectionnés chaque jour dans ce petit atelier. L’heure est au lavage et au collage des étiquettes. Sur celles-ci, on peut y voir le blason Saveurs en’Or, un logo qu’Amélie Chevalier, à la tête de la société, est fière d’arborer sur 13 de ses 18 recettes de pâtés- pour l’instant -, car la volonté est bien d’avoir la totalité de la production labellisée.
« Pour avoir le logo, il faut que le produit réponde à un cahier des charges, notamment sur l’origine de la viande, explique-t-elle. Lorsque c’est possible, qu’une filière est capable de répondre à la demande en matière de morceaux choisis ou de volumes, la viande doit provenir des Hauts-de-France. C’est le cas pour toutes nos recettes. » Un engagement important pour la chef d’entreprise et avant elle, pour son père, créateur de la société (lire l’encadré ci-dessous).
Pour obtenir le label, l’entreprise doit également réaliser un « test hédonique » et quelques démarches administratives “que nous envisageons de reprendre dans les années à venir pour les cinq recettes restantes.“
Malgré ces efforts demandés, c’est naturellement qu’Amélie Chevalier a adhéré à la démarche Saveurs en’Or. « Nous sommes du Nord, nous aimons notre région et y sommes ancrés. Ces valeurs, le blason et notre entreprise les exposent. Notre démarche est aussi globale et faite de convictions : j’ai à cœur de produire des pâtés de qualité avec des produits nobles. C’est pour cela que nous favorisons l’approvisionnement local. Je me réjouis de répondre aux attentes des consommateurs particulièrement dans ce contexte où la recherche de fabrication locale, d’origine locale des ingrédients et de naturalité des recettes correspond à ce que nous avons toujours fait par conviction. C’est également précieux de respecter le travail à la main de nos produits, fabriqués comme à la maison dans une ambiance conviviale. »
Si la tendance de consommation actuelle est au fait main dans de petites structures avec des produits naturels et locaux, il n’en a pas toujours été le cas. Lorsque le père d’Amélie s’est lancé dans la fabrication de pâté bio, par exemple, en 2008, l’engouement pour ce type de produit n’en était qu’aux prémices. « C’était pourtant ce qui lui tenait à cœur et il l’a fait. » Depuis, cette gamme s’est développée et une nouvelle marque a été créée : Les petites marmites.
En plus de mettre en avant ce savoir-faire régional, les équipes de Saveurs en’Or permettent une amélioration continue. « Tous les adhérents ont le même cadre, et notre objectif est commun : mettre en valeur notre région et ses savoir-faire, reconnaît Amélie Chevalier. C’est fédérateur. »
Un logo fédérateur de valeurs qui permet aussi de faciliter la commercialisation des produits. « Certains de nos clients, comme la grande et moyenne distribution ou les magasins de produits du terroir, ont une réelle appétence pour les produits Saveurs en’Or, souligne Amélie Chevalier. Certains ne référencent que les pâtés ayant le blason. Saveurs en’Or, c’est connu et reconnu au niveau des distributeurs. »
Pour cette petite entreprise, pas de grands projets mais un souci constant sur la qualité de production, l’amélioration des conditions de travail des quatre salariés ou des relations commerciales, comme servir tous les clients toute l’année et avoir des partenariats de qualité.
« Je ne cherche pas à produire davantage de volume, ni à augmenter de manière exponentielle ma gamme de pâtés. Le risque est de se perdre et ce serait notre image qui en prendrait un coup, avoue Amélie Chevalier. Mais nous continuons d’innover. Ici, on ne se donne pas de délai pour trouver la bonne recette. On la propose à nos clients uniquement lorsque nous sommes satisfaits du résultat. »
Le Patureur est une entreprise créée en 1993 par le père d’Amélie Chevalier, Gérard Chevalier. À l’origine, les canards mulards (dits patureurs, d’où le nom de l’entreprise) qu’il produisait étaient transformés dans un petit atelier à côté de l’élevage. De fil en aiguille, il s’est focalisé sur la transformation. Il a ensuite agrandi sa gamme en proposant des pâtés de toutes viandes : volaille, porc et lapin. Son savoir-faire et ses valeurs, il les a transmis à sa fille en 2018.
Lire aussi : Publireportage : la chips au chaudron made in Hauts-de-France