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Éduquer au goût pour permettre de mieux manger, c’est le pari que s’est lancé l’association Oui Change, basée à Lille. Co-fondée par Sophie Léger, Heather Noreen, Amaury Benoît et Benoît de Ruyver, Oui change a pour objectif de développer le goût des plus jeunes et des adultes pour qu’ils apprennent à connaître et reconnaître les aliments.
Par le biais d’atelier d’éducation au goût, de formations sur l’alimentation ou encore de carnets de recettes, ils espèrent ainsi sensibiliser enfants et parents. Ils se sont basés sur leurs expériences d’entrepreneur, d’ingénieur, d’instituteur ou encore d’expert en marketing pour créer différents outils pédagogiques pour faire passer leur message. ” On passe par la pédagogie du jeu pour montrer que ce n’est pas si compliqué que ça de mieux manger “, explique Sophie Léger, ingénieur nutritionniste. Par exemple, beaucoup de familles voudraient aller vers plus de produits végétaux “mais généralement, on ne sait pas trop cuisiner les légumes secs en France“, expose-t-elle. D’où l’idée de proposer des recettes pour accompagner les familles.
Mais “ce n’est pas parce que l’on dit aux gens que les légumes sont bons pour la santé que ça marche“, regrette-t-elle. Grâce à des dégustations en pleine conscience, en utilisant le toucher, le goût, l’odeur, les participants peuvent alors découvrir des produits sous un nouveau jour et apprendre à les apprécier. Abricot, chou-fleur, betteraves crues, de nombreux aliments sont (re)découverts. ” Une fois que les personnes ont compris, ils en parlent autour d’eux et ils deviennent des colibris contaminants “, note-t-elle, reprenant l’image véhiculée notamment par Pierre Rabhi.
Le projet a été lancé en 2020 à l’école Jeanne-d’Arc, à La Madeleine (59), une expérimentation qui a conforté les membres de l’association dans leur projet. Des outils numériques, papiers mais aussi des chansons sont mis à disposition, via notamment une chaîne Youtube afin de permettre aux enseignants, parents, ou enfants de continuer à se former une fois l’atelier réalisé.
Depuis cette expérimentation, l’association a aujourd’hui un partenariat avec 17 écoles. Des partenariats soutenus par la Draaf, le programme national de l’alimentation ou encore le fonds de développement de la vie associative, qui permet une accessibilité de tous à cette sensibilisation. L’association ne demande sur le principe qu’une participation de 3 euros par an et par enfant.
L’association propose aussi des ateliers de sensibilisation autour des nouveaux enjeux de la transition écologique ou numérique. Et continue d’innover. Dès la rentrée prochaine, elle va former les personnels de neuf restaurants collectifs d’Hazebrouck (59) pour toucher toujours plus de monde.
Célia Bouriez
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