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Au lycée agricole de Radinghem, où élevage et service à la personne sont les dominantes de l’enseignement (lire aussi notre édition du 16 février), les concours autour de l’élevage règnent en maître. Chaque année, une vingtaine d’élèves participent à diverses compétitions : TIEA (trophée international de l’enseignement agricole) au Salon international de l’agriculture (SIA), JAJ (jugements d’animaux par les jeunes) au niveau départemental puis au SIA, concours de présentation…
Il faut dire que l’élevage est un secteur riche en concours. Et pour cette année, les filles de Radinghem sont bien présentes ! Pour représenter le Département du Pas-de-Calais au SIA pour le JAJ, ce sont Tiphaine Lemaire, Joséphine Bizet et Savélina Bar, toutes les trois en première, qui ont été retenues après avoir remporté le concours de pointage bovin au niveau départemental, pour la race prim’holstein. « Concrètement, l’épreuve se déroule comme ça : on fait défiler plusieurs vaches prim’holstein devant nous et on doit noter, sur un barème de un à neuf, 21 postes répartis entre quatre catégories. En fonction des postes, un n’est pas bon et neuf oui, mais on peut aussi chercher la note optimum. Par exemple, sur le bassin, l’optimum est de cinq. La note de un signifie que le bassin est trop renversé dans un sens et neuf qu’il est trop incliné dans l’autre. Alors que pour la profondeur du sillon, c’est-à-dire le ligament qui sépare les quartiers de la mamelle, on veut qu’il soit bien marqué. La note de un signifie qu’il ne l’est pas et neuf qu’il est très bien marqué », détaille Joséphine Bizet. Les notes données par les candidats sont ensuite comparées à celles données en amont par un jury d’experts.
Ça, c’est pour le JAJ. Pour le concours de présentation, en interne, qui aura lieu lors des journées portes ouvertes du lycée, Faustine Dubocage et Océane Marcourt-Mouton, toutes les deux en seconde, devront faire défiler une vache « de manière que le jury puisse bien l’observer. Il faut être capable de maîtriser l’animal, le rassurer et lui faire faire ce que l’on souhaite ».
Pour les cinq jeunes filles, ces concours sont l’occasion « de rendre fiers les parents », indique Savélina Bar, et « d’apprendre des choses », ajoute Joséphine. Pour Tiphaine et Faustine, « ça fait aussi une expérience ». « Être en contact avec la bête, voir les progrès qu’elle fait, ça fait plaisir et ça motive », explique Océane.
Pour François Desrues, enseignant de zootechnie, « ces concours permettent de confirmer des vocations et parfois d’en faire naître. Et puis, il y a une véritable utilité pour leur futur métier et parfois, notamment pour le JAJ, les étudiants peuvent être repérés par des instituts de génétique. » En bref, on y va pour la gagne mais surtout, on le fait « par passion », conclut Joséphine.
Eglantine Puel