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Les Chevrettes : « On a fait le dos rond et on continue à le faire”

10-06-2020

Actualité

Hors-champ

Au bar des Chevrettes, à Rieulay (59), les clients sont de retours parmi les biquettes. Ce qui a de quoi rassurer le patron, Olivier Graf, qui reste confiant malgré les épreuves endurées.

bar les chevrettes Rieulay
Olivier Graf. © DR

Le bar-restaurant Les Chevrettes, situé sur un grand terril plat à Rieulay dans le Nord, a rouvert le mercredi 3 juin 2020. “Ç’a été un soulagement et une satisfaction”, confie Olivier Graf, son gérant. 

Les Chevrettes n’est pas un bar comme les autres, puisqu’il se situe en plein centre d’un élevage de chèvres. Et la fermeture de l’établissement imposée par le confinement est arrivée juste au moment du pic de lactation. Alors il a fallu trouver des solutions pour écouler le fromage habituellement vendu au restaurant et dans la boutique de la ferme où les clients se sont fait moins nombreux : le frère d’Olivier Graf, en charge de l’élevage, a mis en place des livraisons, et proposé ses produits à d’autres magasins fermiers.

Nous avions rencontré le gérant des Chevrettes au cours de l’été 2019. Retrouvez notre reportage : Un bar-restaurant en plein milieu de la chèvrerie

Nombreuses réservations annulées

Mais le vrai coup dur, c’est pour le restaurant : “On avait ouvert pour la saison quatre jours plus tôt, se souvient le gérant. Nous sommes en pleine campagne, ce qui n’est pas adapté à la vente à emporter.” 

Et parmi les clients des Chevrettes, des groupes d’entreprises, de randonneurs, des associations… : “On avait des réservations pour tout le printemps. Cela représente plus de 500 personnes qui ont annulé et n’ont pas reporté les événements. Ces réservations de groupes représentent la moitié de notre chiffre d’affaires…”

À ce jour, Olivier Graf estime avoir subi une baisse de 90 % de son chiffre d’affaires. “On a pu bénéficier du fonds de solidarité et les services du gouvernement ont été assez réactifs. J’ai bien sûr mis au chômage une serveuse-cuisinière.”  

Affronter le choc

“Heureusement on avait bien travaillé l’année dernière, poursuit le gérant. L’argent de côté a permis d’affronter le choc. On a fait le dos rond et on continuera à le faire jusqu’à l’année prochaine. Mais ça sera une année quasiment blanche.”

“On avait aussi des projets d’investissements pour aménager notre terrasse, notre signalétique… souligne Olivier. On continue sur la partie réflexion mais on va étaler l’investissement dans le temps”.

Des clients au rendez-vous

Et la reprise, comment s’annonce-t-elle ? Si Olivier Graf ne minimise pas l’ampleur des dégâts, il veut rester confiant et positif. Il faut dire que les clients étaient au rendez-vous. “Nous avons un bon vivier de clients fidèles avec qui nous avons de bonnes relations, explique-t-il. Ils ont répondu présents, on était complet dimanche ! En ville, je vois que ce n’est pas si simple, les gens ne veulent pas forcément sortir. “

Ici, avec masques et distanciations, la visite libre de l’élevage a pu reprendre, les clients devant respecter le désormais traditionnel marquage au sol. Pour les visites de groupes, c’est encore un peu compliqué, ça arrivera plus tard. 

Mais déjà les idées ne manquent pas : “On va faire une animation autour des masques les plus sympas, pour rendre cette obligation ludique !”.

Tout cela en attendant les annonces éventuelles du 22 juin et la troisième phase de déconfinement. Et toujours dans l’optimisme, l’espoir : “Normalement les gens vont rester en France cet été, donc on espère pouvoir compter sur un nouveau public, qui en profitera pour redécouvrir leur territoire.” 

Retrouvez d’autres témoignages par ici.

Laura Béheulière

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