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Agroalimentaire : Les Hauts-de-France représentés au Sirha

26-01-2023

Actualité

Consommation

Le Sirha, dédié aux professionnels de la restauration, l’hôtellerie et l’alimentation, s’est achevé ce 23 janvier, à Lyon. Une quarantaine d’entreprises agroalimentaires portaient les couleurs des Hauts-de-France, première Région labellisée « région européenne de la gastronomie ».

Le pavillon des Hauts-de-France sur le Sirha, à Lyon, réunissait une quarantaine d’entreprises, qui ont d’ores et
déjà signé pour participer à la prochaine édition, en 2025.
Le pavillon des Hauts-de-France sur le Sirha, à Lyon, réunissait une quarantaine d’entreprises, qui ont d’ores et déjà signé pour participer à la prochaine édition, en 2025. © COMITÉ DE PROMOTION HAUTS-DE-FRANCE

Si les chiffres confirment la relance du secteur, lourdement impacté ces deux dernières années, les professionnels de la restauration et de l’alimentation témoignent d’une autre réalité, en se retrouvant face à de nombreuses problématiques : pénurie de main-d’œuvre, inflation, explosion du coût des matières premières…

C’est pour être « au cœur des préoccupations du secteur et au plus près des professionnels », que, depuis 40 ans, se tient à Lyon le Sirha, salon international de la restauration, de l’hôtellerie, et de l’alimentation, avec la mission d’« accompagner les grands mouvements qui touchent l’industrie de la food service ».

Business et contacts

Présent à chaque édition depuis « plus d’une vingtaine d’années », nous dit-on, le Comité de promotion des Hauts-de-France, porté par la chambre d’agriculture, a emmené dans le Rhône une quarantaine d’entreprises avec plusieurs objectifs : afficher l’identité culinaire régionale, valoriser les savoir-faire locaux et transmettre ce patrimoine aux futures générations. « Nous sommes là pour fédérer et accompagner les entreprises », présente Amandine Traché, en charge de l’organisation des salons professionnels pour le Comité de promotion. « Nous sommes des facilitateurs », résume-t-elle.

Lors de la précédente édition, décalée en septembre – plutôt que janvier – 2021 pour les raisons que l’on imagine, 24 entreprises avaient pris place dans le pavillon des Hauts-de-France. Cette année, elles étaient presque le double sur 600 m². Et tandis que les portes du salon se referment à peine, l’équipe du Comité et d’Agro-Sphères, aux commandes du stand régional, va très vite se pencher sur la prochaine édition. « Toutes les entreprises présentes cette année ont déjà signé pour 2025 », s’enthousiasme celle qui voit un « vrai potentiel » à compléter le catalogue des exposants. Preuve de l’intérêt qu’y trouvent les entreprises, qui, si elles déboursent un petit billet pour s’exposer aux yeux de l’agroalimentaire national, y trouvent leur compte. « Le relationnel avec les clients et les fournisseurs est important mais elles viennent avant tout pour faire du business et signer des contrats », constate la chargée de missions.

Des chefs étaient aux fourneaux pour sublimer les produits des entreprises présentes : Jean-Philippe Real, Benoît Flahault et Luc Dreger ont fait déguster aux acheteurs et autres professionnels – attirés, sans aucun doute, par les effluves – des saveurs régionales. Car les Hauts-de-France sont, ne l’oublions pas, la première région à être labellisée « région européenne de la gastronomie ».

Démocratiser la bière

Pour Mathieu Lesenne, cogérant de la brasserie du Pays flamand à Blaringhem (59), « c’était une grande première ». Il aurait pu choisir le hall dédié aux boissons, mais il lui a préféré le hall régional. Jusqu’à présent, la bière avait rarement été exposée (à ne pas confondre avec dégustée) sous la bannière des Hauts-de-France. « J’y allais pour démocratiser la bière dans la gastronomie française, revendique-t-il. Elle est complètement absente et le sera encore longtemps. On est dans un pays de vignerons, surtout à Lyon ! On essaie de faire bouger les lignes. »

Le brasseur avait emmené sa nouvelle boisson, le Kombucha au houblon. Parmi ceux qui se sont prêtés à la dégustation, figure un champion du monde – rien que ça – de barista. Victor Delpierre, maître des cocktails en tout genre, a « rapidement visualisé une boisson » qui séduirait « ses clients des grands palaces », s’amuse Mathieu Desenne.

Le fabricant de l’Anosteké avait également dans ses valises un autre projet, « s’étendre du côté Rhône-Alpes, d’où notre participation, pour rencontrer les distributeurs et clients locaux ». Et là, pour le coup, « c’est du concret ».

Mayonnaise label rouge

Sirha Lyon
Pour convaincre les acheteurs et professionnels de sélectionner les produits régionaux, des chefs ont mis la main à la pâte. © COMITÉ DE PROMOTION HAUTS-DE-FRANCE

Parmi les ambassadeurs de l’agroalimentaire des Hauts-de-France, le traiteur de Wimille (62) Les entrées de la mer présentait aussi son offre de produits adaptée aux poissonniers, charcutiers-traiteurs et restaurateurs dont, « en avant-première », sa mayonnaise qui a obtenu le Label rouge en octobre dernier. Son président, Julien Farrugia, a apprécié « les rencontres positives, les moments de partage, les contacts hyperqualifiés. » Il note aussi, « beaucoup d’innovations, surtout sur les alternatives végétales ». D’ailleurs sous la bannière des Hauts-de-France, un « espace mutualisé était dédié aux start-up, précise Amandine Traché. Cela leur permet de tester leurs produits, leurs cibles ».

Tout se joue maintenant

Sirha Lyon
Les exposants du Sirha se disent satisfaits des contacts pris à l’occasion de ce salon professionnel dédié à la restauration, l’hôtellerie et l’alimentation. © COMITÉ DE PROMOTION HAUTS-DE-FRANCE

Tester une nouvelle offre, c’est aussi ce qui a amené à Lyon Antoine Rousseau, gérant de la Pâtisserie des Flandres, installée à Erquinghem-Lys (59). « Jusqu’ici, nous étions essentiellement commercialisés en grande surface mais avons diversifié notre activité avec notamment nos gaufres fourrées au maroilles et celles à la truffe », explique-t-il. Cette nouvelle gamme s’adresse aux traiteurs, hôteliers, restaurateurs, qui flânent dans les allées du salon. « On ne prend pas de commandes, on noue des contacts, qui vont s’étaler sur plusieurs mois. C’est maintenant que tout se joue », conclut-il. 

Louise Tesse

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