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Defroidmont, c’est l’association d’un savoir-faire boulanger avec le fromage. Le maroilles en l’occurrence. Difficile d’en être autrement puisque le siège de l’entreprise est justement situé sur la commune de Maroilles, au cœur de l’Avesnois.
Fondée en 1926 par Sébastien Defroidmont, pâtissier, l’entreprise s’est peu à peu spécialisée dans les produits de boulangerie « traiteur », notamment à base de maroilles à partir des années 1970. Flamiche au maroilles, crottins d’Avesnois, mini madeleines, tarte au sucre et à la vergeoise sont les produits qui ont fait sa renommée dans la région. Installée sur 4 000 m, l’entreprise compte, aujourd’hui, 37 salariés et a réalisé en 2020 un chiffre d’affaires de 4,1 millions d’euros, soit une progression de 20 % par rapport à 2019. « La croissance sera encore plus importante entre 2020 et 2021 », se félicite Christophe Campion, le gérant de l’entreprise depuis 2020.
Jusqu’à cette date, l’entreprise était encore entre les mains de la famille Defroidmont. Arrivé en tant que directeur commercial en 2018, Christophe Campion en a repris les rênes après le départ en retraite de Patrick Defroidmont. Fort de 25 ans d’expérience dans la boulangerie en grande distribution, il accorde une grande importance à l’écoute des besoins des clients. Depuis son arrivée, il a lancé de nouveaux produits et développe les ventes à l’export.
Le plaisir gustatif est historiquement au cœur de la stratégie de développement de la maison Defroidmont. « Nous travaillons une pâte boulangère, donc à base de levure, qui sert à a fois pour les flamiches et pour nos brioches fourrées au fromage », explique Christophe Campion. Il précise que la pâte est encore étalée à la main lorsqu’elle tombe dans la tourtière lors du processus de fabrication, notamment du fait de sa texture très collante. « Une fois cuite, la pâte est alvéolée, légère », précise-t-il.
Place, ensuite à la touche gourmande. Les flamiches sont recouvertes de généreuses tranches de maroilles, elles aussi coupées à la main, tandis que les petites brioches (crottins d’Avesnois) sont fourrées de fromage qui fondra lors du passage au four chez le consommateur. « Le fromage est ajouté une fois la pâte cuite, ainsi, il conserve toute sa saveur et ne cuit pas deux fois », explique le gérant. L’entreprise transforme en moyenne 100 tonnes de maroilles par an mais vu son développement actuel, ce chiffre atteindra 150 tonnes dès 2022.
C’est sur la gamme des brioches fourrées que Christophe Campion a entrepris d’innover avec un nouveau produit plus petit que les crottins d’Avesnois (12 grammes au lieu de 20 g). « Ces mini brioches sont destinées au marché de l’apéritif et du snacking », avance l’entrepreneur. Il a aussi décidé de les fourrer avec de nouvelles saveurs grâce à des partenariats avec d’autres industriels : chèvre-miel, brie d’Isigny, Boursin…
En résumé, aujourd’hui, l’entreprise dispose d’une vingtaine de références à travers cinq gammes de produits : les flamiches, les mini brioches de 20 g, les mini brioches de 12 g, les couronnes de brioches à dipper et enfin les tartes au sucre, vergeoise et cassonade. 300 tonnes de produits finis sont fabriqués par an.
Les ventes en France représentent 75 % du chiffre d’affaires (70 % : Hauts-de-France ; 30 % : autres régions), l’export s’élève désormais à 25 % du CA avec pour principale destination l’Angleterre et le Japon. L’entreprise se développe également aux États-Unis.
Pour accompagner les évolutions, trois millions d’euros vont être investis en 2022 et 2023 dans du matériel pour automatiser certaines étapes comme le boulage, le fourrage ou encore l’emballage. L’entreprise a également ouvert son capital il y a un mois au fonds d’investissement régional Finorpa.
« C’est un repère pour les consommateurs », constate l’entrepreneur qui continue d’apposer le logo rouge sur les produits vendus dans les Hauts-de-France. Les produits Defroidmont sont principalement vendus dans les magasins de la grande distribution, toutes enseignes confondues, sous sa propre marque et également sous les marques de distributeurs, dans la région mais aussi dans toute la France. « Nous bénéficions d’un contexte très porteur pour les produits locaux ou avec une empreinte régionale, constate Christophe Campion. Et le maroilles commence aussi à se démocratiser hors de la région. » Tant et si bien, que l’entrepreneur a même conquis le palais des Anglais avec ses brioches au fromage AOP régional.
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