agriculture biologique

L’agriculture biologique est une agriculture dont les pratiques de culture et d’élevage sont soucieuses du respect des équilibres naturels. En effet, elle exclut les produits chimiques de synthèse, des OGM et limite les intrants.

Agriculture biologique : définition 

L’agriculture biologique est un mode de production agricole qui exclut l’emploi de substances de synthèse, tels que les pesticides, les médicaments ou les engrais de synthèse, et d’organismes génétiquement modifiés. Sa production agricole doit allier un haut niveau de biodiversité à des pratiques environnementales qui préservent les ressources naturelles. Elle doit également répondre à des normes en faveur du bien-être animal. 

Les produits agricoles bénéficiant de la mention « agriculture biologique » doivent répondre aux exigences de la réglementation de l’Union européenne relative à la production biologique et à l’étiquetage des produits biologiques ou, le cas échéant, aux conditions définies par les cahiers des charges homologués par arrêté du ou des ministres intéressés sur proposition de l’Institut national de l’origine et de la qualité (article L641-13 du code rural). 

Le terme d’agriculture biologique ne s’applique qu’aux catégories de produits suivants :

  • Les produits non transformés 
  • Les produits transformés pour l’alimentation humaine 
  • L’alimentation destinée aux animaux 
  • Les matériels pour la reproduction végétative et les semences. 

Avantages et inconvénients de l’agriculture biologique 

L’agriculture biologique présente de nombreux avantages mais elle a aussi quelques inconvénients. 

Les avantages de cette agriculture concernent les consommateurs et l’environnement, notamment :

  • Des aliments sains : les aliments biologiques sont cultivés sans pesticides, herbicides et engrais synthétiques, ce qui les rend plus sains pour la consommation humaine. Ils contiennent également des niveaux plus élevés de nutriments tels que les vitamines et les minéraux.
  • Le respect de l’environnement : l’agriculture biologique utilise des pratiques agricoles qui protègent les sols, les ressources en eau et la biodiversité. Elle contribue ainsi à préserver les écosystèmes et à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
  • Une meilleure qualité du sol : l’agriculture biologique utilise des pratiques de rotation des cultures, d’utilisation des engrais verts, de compostage et du travail minimal du sol  pour améliorer la qualité du sol.
  • La durabilité : l’agriculture biologique est une pratique agricole durable à long terme, car elle contribue à maintenir la qualité des sols et des écosystèmes, tout en produisant des aliments sains pour la consommation humaine.
  • Le soutien aux agriculteurs locaux : l’agriculture biologique favorise souvent les petites exploitations agricoles locales, ce qui contribue à soutenir les économies locales et à réduire les coûts de transport et d’entreposage.

En revanche, l’agriculture biologique nécessite une durée de production plus longue que l’agriculture conventionnelle. L’agriculture biologique doit s’adapter au rythme des saisons et la croissance des végétaux ne peut être accélérée par un produit chimique. Elle présente donc certains inconvénients, tels que :

  • Des coûts plus élevés : les aliments biologiques peuvent être plus coûteux que les aliments conventionnels en raison de leur mode de production plus laborieux et de leur faible rendement.
  • Une production limitée : l’agriculture biologique peut produire des rendements inférieurs à ceux de l’agriculture conventionnelle, ce qui peut limiter la disponibilité des aliments biologiques sur le marché.
  • Les risques accrus de contamination : sans l’utilisation de pesticides et de fongicides synthétiques, les cultures biologiques peuvent être plus vulnérables aux ravageurs et aux maladies, ce qui peut entraîner des pertes de récoltes.
  • L’énergie et  les ressources limitées : l’agriculture biologique nécessite souvent plus de main-d’œuvre et de ressources, telles que l’eau, pour produire des rendements comparables à ceux de l’agriculture conventionnelle.

 L’agriculture biologique en France 

En France, l’agriculture biologique est définie par le code rural et de la pêche maritime (article L.641-1) comme un mode de production agricole qui repose sur des pratiques agronomiques respectueuses de l’environnement. 

Elle est réglementée et contrôlée par l’Agence Bio, qui gère également le label AB (Agriculture biologique) attribué aux produits issus de l’agriculture biologique

L’agriculture biologique en France connaît une forte croissance depuis plusieurs années. Selon les chiffres du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, en 2020, la France comptait environ 50 000 exploitations agricoles biologiques, ce qui représente environ 11% des exploitations agricoles du pays.

Les principales cultures biologiques en France sont :

  • Les céréales
  • Les oléagineux
  • Les fruits et légumes
  • Les produits laitiers
  • La viande

Le gouvernement français a mis en place des politiques de soutien à l’agriculture biologique, notamment en offrant des aides financières aux agriculteurs qui souhaitent passer à une production biologique. Voici les aides à destination des producteurs bio et en conversion: 

  • Les aides à la conversion (CAB) et au maintien (MAB) : Elles sont mises en place dans le cadre des programmes de développement ruraux régionaux (PDRR). L’accès à ces aides varient selon les régions. En savoir plus 
  • Les aides régionales dans les PDRR : Ces aides sont liées aux investissements, aux installations, ou à la certification.
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  • Le crédit d’impôt bio : Le CAB (crédit d’impôt pour l’agriculture biologique) est destiné aux exploitants agricoles qui se sont engagés dans un processus de conversion à l’agriculture biologique. Il est nécessaire que 40% du chiffre d’affaires de l’exploitation découle d’activités ayant fait l’objet d’une certification en agriculture biologique. Les conditions d’attribution sont disponibles en ligne.
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La nouvelle PAC vise un objectif de 18% des surfaces en agriculture biologique en 2027. Afin d’accompagner un maximum de conversion, le montant d’aide aux cultures annuelles, aux légumineuses fourragères et aux mélanges composés d’au moins 50% de légumineuses à l’implantation est revu à la hausse par rapport à la programmation précédente et est fixé à 350 euros par hectare. Plus d’infos

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